
J’appréhende les problèmes liés à la création de la même façon que ceux de la vie de tous les jours, parsemée de tellement d’embûches, de soucis, mais aussi de joies incroyables pour peu qu’on lui donne toute notre attention. Je veux dire qu’il est obligatoire de rencontrer des problèmes quand on essaie de bousculer l’ordre établi. Quand on cherche, on évite l’ordre établi, non ? On explore des chemins nouveaux. Je l’espère en tout cas ! Même si vient un quarteron d’idées plus incongrues les unes que les autres, je prends toujours soin de les considérer toutes. Certaines seront effectivement intéressantes, mais d’autres ne tiendront pas longtemps la route, faute de cohérence ou d’aptitudes personnelles pour les résoudre.
Mais, si c’est cela, rien de dramatique : je les note de toute façon dans un coin pour y revenir plus tard (parfois dans plusieurs années !). Ce que j’essaye de toute façon, c’est d’aboutir toujours à quelque chose de significatif dans ma journée. Quelque chose de positif.
Vous m’avez compris : ça ne veut pas dire forcément quelque chose d’abouti. Juste quelque chose qui me donne du cœur à l’ouvrage. C’est pour ça que, quand je suis dans une situation insoluble, je préfère ne pas insister trop, car cela sera contre-productif. Je veux absolument terminer mes journées de travail et de recherche sur des sentiments positifs, qui seront la meilleure façon de stimuler mon esprit pour le lendemain et d’aller de l’avant. Quand je vois que je pousse le bouchon un peu trop loin et que mes idées deviennent carrément folles (dans le sens que je ne vois pas comment me sortir du nouveau labyrinthe que je viens d’inventer), alors et alors seulement, je mets de côté cette idée, attendant un moment plus propice à mon entendement : un moment où j’arriverai à exploiter ces idées folles pour en faire quelque chose de nouveau… et de concret !