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Choisir un public magicien ou un public profane ?

Alessandro Cugnata Lopez : « Voila il y a quelques temps j’ai eu la chance de présenter quelques unes de mes routines à des amis magiciens, ils ont apprécié m’ont complimenté, dans la seconde qui a suivi ma routine, j’ai assisté à une sorte de dissection, qui réduisait ma routine à un simple enchaînement de techniques, et plus du tout à un tout comme je l’avais conçue à la base. Quelques jours plus tard j’ai eu la chance de présenter la même routine à un public profane qui était complètement absorbé et enthousiaste. Comment peut-on alors se faire une opinion de son travail ? Entre des magicien qui décortiquent une routine jusqu’au plus minuscule détail, en dévalorisant presque tout le travail fait et le profane qui sera plus facilement étonné par un tour. La magie serait perdrait-elle lorsqu’on devient magicien ? »

Il faut partir du principe que le magicien n’est pas un bon conseiller. DU TOUT. Il a souvent perdu la flamme du premier jour (à ce sujet, vous pouvez lire ou relire ma note « Pourquoi le magicien perd le frisson » : http://dominiqueduvivier.typepad.com/dominique_duvivier/2008/11/pourquoi-le-magicien-perd-le-frisson-1.html ). Il est devenu victime de la « magie pour magiciens » dont je parlais dernièrement. Evidemment qu’un certain nombre de magiciens ont conservé un cerveau actif (lol), mais le chemin est tellement semé d’embûches que je te conseille finalement de t’adresser plutôt à des non-magiciens. Ils sont toujours plus objectifs et l’échange est plus constructif. Comme je l’ai dit plein de fois ici et ailleurs, le magicien se soucie tellement de savoir si son auriculaire est conforme à la pensée de Marlo, qu’il ne se pose même plus la question de savoir si tu as construit une « pièce magique » qui va transporter des publics « normaux » dans ton univers artistique !

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Dominique Duvivier

♣️ Magicien. ♦️ Maître de l’art du #CloseUp. ♥️ Créateur de tours et professeur. ♠️ Fondateur @ledoublefond et directeur de Mayette Magie.

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3 commentaires

  1. De toute façon,nous faisons(devons faire) de la magie pour un public profane et non pas pour un public de magiciens,donc la question,pour ma part,ne se pose même pas .
    Il serait triste que de ne faire de la magie que pour des magicien,bien triste !
    Bien qu’il m’arrive plus souvent de faire des routines a des magiciens qu’a des profanes,je prend 1000 fois plus de plaisir a en faire a ses derniers,car au final,c’est pour eux tout ça,et rien que pour eux !

  2. « le magicien se soucie tellement de savoir si son auriculaire est conforme à la pensée de Marlo, qu’il ne se pose même plus la question de savoir si tu as construit une « pièce magique » qui va transporter des publics « normaux » dans ton univers artistique ! »
    C’est parfaitement dis et résumé, le principal reste de transporter son public, de lui faire oublier le « truc » de le faire rire, le divertir, et si possible le mystifier…. c’est ce que tu fais dans tes shows mon cher Dominique.
    Carl Valentin

  3. C’est tellement vrai tout ça.
    On se soucie peut-être trop de l’avis des autres magiciens. L’avis du « vrai » public compte tellement plus.
    Merci pour ce blog, et joyeuses fêtes à vous Monsieur Duvivier !

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